Enorme journée pour les Bleus sur le parcours de Montafon (Autriche). Un parcours relativement facile qu’ont parfaitement su dompter Jean-Frédéric Chapuis et Jonas Devouassoux. Les deux Tricolores signent un magnifique doublé, avec une deuxième victoire pour Chapuis cet hiver et un troisième podium en carrière pour Devouassoux. Derrière, le Suisse Marc Bischofberger complète le podium.

Chez les dames, Marielle Berger Sabbatel monte également sur la boite. Avec la 2e place, la skieuse de Bourg-Saint-Maurice monte sur son troisième podium de Coupe du monde. Le dernier remontait à mars 2013 (2e à Are). Ophélie David, sortie en demi-finale, prend la 3e place de sa petite finale pour terminer au 7e rang.

Les autres Bleus

Sylvain Miaillier et Arnaud Bovolenta se sont arrêtés en quarts de finale alors que Terence Tchiknavorian et Jonathan Midol ont été éliminés en huitièmes.
REACTIONS
Jean-Frédéric Chapuis, 1er et leader du général : « Si seulement ça pouvait continuer comme ça… J’étais un peu malade il y a deux jours après avoir pris froid. C’est quand même la quatrième course en neuf jours… On commence à le sentir ! Aujourd’hui, j’ai été un peu irrégulier sur les départs, mais tour après tour, j’ai pris confiance. Ce n’est que le début de saison. Le globe, c’est encore loin. On va prendre course après course. Collectivement, on est sur une bonne dynamique. Il existe une grosse émulation entre nous. On se tire vers le haut et on en bénéficie tous. »

Jonas Devouassoux, 2e : « A la base, je n’étais pas fan du parcours que je trouvais dangereux. Ce n’est pas le meilleur pour pouvoir exprimer mes qualités avec des virages pas assez techniques. En qualif’ (16e), je n’étais pas prêt. Je me suis remis dedans sévèrement ce matin pour faire une belle course. Dès le premier run, je savais que je serais intouchable sur les skis ! J’avais des sensations de malade. J’étais agressif, juste. Je maîtrisais la piste à la perfection. Physiquement, la caisse est là même si je ressens des douleurs partout dans mon corps, mais on récupère toujours mieux avec un bon résultat ! Faire un podium devant mes parents, ce n’est pas ça qui a décuplé ma motivation.  Il peut y avoir le président, ça ne m’empêchera pas d’aller gagner ! Le seul qui peut m’en empêcher, c’est Jean-Fred (rires) ! On a une belle équipe. On peut être parfois frustré car ça reposait souvent sur lui, mais on a prouvé que le groupe était dense. »
Marielle Berger Sabbatel, 2e : « Le chemin pour revenir était long ces derniers mois, pour ne pas dire ces dernières années. Au lendemain de ma blessure en Corée (fractures, sur la pré-olympique fin février, du calcaneum et l’os naviculaire au niveau du pied droit qui ont nécessité la pose de 7 vis, 2 plaques et 2 broches), dans ma tête je voulais être prête pour la reprise à Val Tho (le week-end dernier). Sauf que l’été ne s’est pas déroulé comme prévu avec beaucoup de douleurs. Cet automne, je n’ai pas pu aller sur la première partie du stage au Stelvio. Moralement, ça m’a mis un coup ! Ca va mieux depuis un mois. Je pensais remettre un dossard en janvier, mais j’ai pu prendre un départ à Arosa (ce mardi avec une 16e place à la clef). C’est beau même si j’ai encore du mal à réaliser ! Jean-Fred, on est habitué, il est tout le temps sur le podium. Pour Jonas, c’est magnifique ! »